アウグステイヌス「詩篇註解」の関連個所を、ベネディクト会のモリゾ師によるフランス語訳により引用いたします。

traduit par M. l'abbé MORISOT, Abbaye Saint Benoît de Port-Valais, CH 1897 Le Bouveret (VS)


«Vous avez refusé le sacrifice et les oblations; mais vous m'avez donné un corps parfait; vous n'avez demandé pour le péché ni holocauste, ni sacrifice; alors j'ai dit : «Me voici ». Est-il besoin d'expliquer ces paroles: «Vous avez refusé le sacrifice et l'oblation; mais vous m'avez donné un corps parfait. Vous n'avez demandé pour le péché ni l'holocauste, ni le sacrifice», qu'il demandait autrefois. «Alors j'ai dit: Me voici».

Il est temps que vienne la promesse, puisque les signes de la promesse vont disparaître. En effet, mes frères, voyez les uns abolis, l'autre accomplie. Que la nation juive me montre aujourd'hui un prêtre. Où sont leurs sacrifices? Ils ont disparu, il n'en est plus rien. Les aurions-nous réprouvés alors? Nous les réprouvons aujourd'hui, parce que l'heure en est passée; ils sont hors de propos, hors de convenance. Tu me les promets encore, et je tiens déjà la promesse. Ils ont encore quelques observances dans leurs fêtes, afin de n'être point sans aucun signe. Caïn lui-même, cet aîné, assassin de son plus jeune frère, eut un signe pour empêcher qu'on ne le tuât, ainsi qu'il est écrit dans la Genèse: «Le Seigneur mit une figure sur Caïn afin que nul n'osât le tuer». De là vient la durée de la nation juive. Toutes les nations soumises à la domination romaine se sont fondues dans le droit romain, en ont accepté les pratiques superstitieuses; puis est venue la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui les en a séparées. Mais la nation juive est demeurée avec son signe, le signe de la circoncision, le signe des azymes; nul n'a tué Caïn, nul ne l'a tué, il a toujours sa marque. Il est maudit sur la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de sa main le sang d'Abel. Car il a répandu le sang et ne l'a point recueilli; il l'a répandu, une autre terre l'a reçu; et il est maudit sur cette terre qui a ouvert sa bouche et recueilli ce sang précieux: et cette terre qui l'a recueilli, c'est l'Eglise. C'est donc d'elle qu'il est rejeté. Et ce sang crie de la terre vers moi. C'est de cette terre que le Seigneur a dit: «La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu'à moi». Il crie, dit le Seigneur, de la terre vers moi. Il crie vers le Seigneur, et celui qui l'a répandu est sourd, parce qu'il ne l'a point bu. Les Juifs sont donc maintenant comme Caïn, avec un signe. Les sacrifices que l'on offrait chez eux ont disparu; et ce qui leur en est resté, pour servir de signe comme à Caïn, est accompli sans qu'ils le sachent. Ils immolent l'agneau, ils mangent des pains azymes: «Car Jésus-Christ, notre agneau pascal, a été immolé pour nous». Je reconnais donc en lui cet Agneau qui a été tué; où sont les azymes? «C'est pourquoi», continue saint Paul, «célébrons notre solennité, non dans le vieux levain ni dans le ferment de la malice et de l'iniquité»: (il montre par là ce qu'est le vieux levain, une pâte vieillie et aigrie), «mais avec les azymes de la sincérité et de la vérité» Ils sont demeurés dans l'ombre sans pouvoir envisager le soleil de justice; mais nous qui sommes dans la lumière, nous recueillons le sang du Christ. Si nous avons une vie nouvelle, chantons un cantique nouveau, une hymne à notre Dieu. «Vous n'avez pas voulu d'holocauste pour le péché; alors j'ai dit: Me voici».


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